22 août 2018

Des nouvelles encourageantes sur les œufs et le diabète

Blogue de la présidente
Margaret Hudson
Présidente et directrice générale des Fermes Burnbrae
4e génération d'agriculteurs

Connaissez-vous quelqu’un atteint de diabète de type 2 ? Comme cette maladie touche environ 3,4 millions de Canadiens, il y a de fortes chances que ce soit le cas. En outre, le nombre de Canadiens qui en sont atteints devrait grimper jusqu’à cinq millions d’ici 2025.

C’est un fait connu que la prévention et le traitement du diabète de type 2 comprennent un régime alimentaire équilibré et nutritif, ainsi qu’une activité physique régulière. En fait, selon la Harvard’s School of Public Health (l’École de santé publique de Harvard), environ 90 % des cas de diabète pourraient être évités si l’on suivait ces quelques règles simples :

  • - Contrôler son poids

  • - Faire davantage d’exercice

  • - Avoir une alimentation saine

  • - Ne pas fumer

Aux Fermes Burnbrae, nous demeurons à l’affût des nouvelles concernant le diabète, principalement parce que la recherche sur la consommation d’œufs chez les personnes atteintes de diabète ne cesse d’évoluer. Nous voulons nous assurer que les informations scientifiques que nous partageons sont les plus récentes et les plus précises. Voici ce que nous savons à l’heure actuelle.

S’il a été prouvé il y a de nombreuses années que la consommation d’œufs n’engendrait pas d’effets négatifs sur le taux de cholestérol, la question persistait quant au nombre d’œufs recommandé pour les personnes atteintes de diabète de type 2. L’ancienne recommandation consistait à ne pas consommer plus de deux œufs par semaine si vous souffriez de diabète de type 2.

Or en juin 2018, une étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition a examiné les habitudes de consommation d’œufs chez les personnes atteintes de diabète afin de déterminer le nombre d’œufs qu’elles pouvaient manger sans que cela ne comporte de risques. Deux types de régimes ont été testés : le premier était riche en œufs (12 œufs ou plus par semaine) et le deuxième pauvre en œufs (moins de deux œufs par semaine). Les deux régimes présentaient un nombre réduit de calories, l’ajout d’aliments spécifiques et le remplacement de la plupart des gras saturés par des gras mono ou polyinsaturés. En d’autres mots, les deux régimes alimentaires étaient sains et équilibrés.

Les chercheurs n’ont constaté aucun effet indésirable sur les facteurs de risque cardiométaboliques chez ceux qui avaient adopté le régime riche en œufs. Cela signifie qu’aucune différence quant aux taux de cholestérol, de glycémie ou d’hémoglobine glyquée (ou HbA1c, qui mesure la glycémie sur une période de deux ou trois mois) n’avait été constatée. Les chercheurs ont alors conclu qu’une alimentation saine basée sur les recommandations à la population, mais qui inclurait davantage d’œufs que le nombre actuellement recommandé par certains pays serait tout à fait sécuritaire.

Un résumé des études sur la consommation d’œufs chez les personnes atteintes de diabète de type 2 a été publié l’an dernier dans le Canadian Journal of Diabetes. Les chercheurs ont examiné 10 études et la majorité d’entre elles ont révélé que la consommation de 6 à 12 œufs par semaine n’avait aucun impact sur le cholestérol, les triglycérides, la glycémie ou l’insuline à jeun des personnes atteintes de diabète. Ils ont également noté que manger de 6 à 12 œufs par semaine était acceptable dans le contexte plus large d’une alimentation saine et conforme aux recommandations pour une santé cardiovasculaire.

À mon avis, ces études ont deux points communs importants. Premièrement, les personnes atteintes de diabète de type 2 peuvent consommer jusqu’à 12 œufs par semaine et maintenir des taux sanguins sains de cholestérol et de sucre, constatation très différente de l’ancienne recommandation qui se situait à 2 œufs par semaine. Les recommandations en matière de nutrition n’ont pas encore changé, mais peut-être changeront-elles un jour en fonction de cette nouvelle recherche…

Et deuxièmement, l’alimentation en général importe davantage qu’un seul aliment. En effet, les deux études étaient basées sur des régimes alimentaires sains et nutritifs qui suivaient les recommandations en matière de nutrition. Cela signifie que les œufs sont bons dans le cadre d’un régime alimentaire nutritif qui comprend des légumes, des fruits, des grains entiers, des gras sains et des protéines maigres.

Margaret Hudson

Présidente des Fermes Burnbrae